L’Union des Comores, un archipel africain de l’océan Indien, ne comptent que 800 000 habitants, mais les cas de lèpre y sont très nombreux. Sur l’île d’Anjouan, l’incidence est de 7,4 personnes affectées / 10 000 habitants, soit 24 fois plus que la moyenne mondiale. C’est pourquoi Action Damien y mène depuis plusieurs années des recherches intensives sur la maladie.
Notre impact en 2021
Comores

Depuis
1979
Représentant
Dr Younoussa Assoumani
Fonds
175.000 € vont à ce programme
Maladies prises en charge
Population couverte
Lèpre
820 826
Tuberculose
820 826
Malades détectés durant l’année
Lèpre
251
Tuberculose
135
Tuberculose multirésistante
661
Patients ayant bénéficié d’un soutien socio-économique
Lèpre
50
Tuberculose
185
- Ministère de la Santé Publique, Programme national de lutte contre la lèpre et la tuberculose (PNLT)
Nouvelle étude aux Comores pour lutter contre la lèpre
Depuis 2018, le personnel médical d’Action Damien et de l’Institut de médecine tropicale (ITM) y mènent une recherche dans le but de trouver un traitement préventif contre la lèpre. Dans le cadre du suivi de l’étude PEOPLE, toujours en cours, une dose unique de rifampicine est administrée aux personnes ayant été en contact rapproché avec un patient souffrant de la maladie. Ce médicament devrait les protéger à vie contre la lèpre et donc empêcher toute contamination future. Malgré les grands espoirs fondés par l’OMS, les résultats préliminaires ne correspondent pas aux attentes.
Les résultats définitifs de l’étude BE-PEOPLE ne seront connus qu’en 2023, et les chercheurs poursuivent dès lors leurs travaux afin de trouver un traitement plus efficace.
De ce fait, les personnes à risque reçoivent un traitement qui associe la rifampicine et la bédaquiline dans le cadre de l’étude BE-PEOPLE. « Nous espérons avant tout une forte diminution du nombre de nouveaux cas de lèpre parmi les personnes qui ont reçu la PEP renforcée à la bédaquiline. Si la nouvelle formule PEP montre son efficacité aux Comores, celle-ci pourrait devenir la clé de l’éradication de la lèpre dans d’autres pays de forte endémie. », explique le Professeur Epco Hasker, chef de l’Unité des Maladies mycobactériennes et des Maladies tropicales négligées de l’IMT.
« A Anjouan, la lèpre est perçue comme faisant partie intégrante de la vie quotidienne, étant donné son omniprésence. Et les enfants y représentent un tiers des personnes touchées. Avec cette étude, nous espérons pouvoir les protéger et faire en sorte qu’ils ne développent jamais la maladie », indique le Docteur Nimer Ortuño-Gutiérrez, coordinateur de recherche chez Action Damien.
Vous pouvez lire le communiqué de presse de l’IMT dans son intégralité en vous rendant sur leur site.